Il ne suffit pas que Dieu soit avec les pauvres

Sur le travail de l’architecte egyptien Hassan Fathi

Fiche technique

Réalisation : Borhane Alaouié

Co-Auteur : Lotfi Tabet

Acteur : Hassan Fathi

Musique : Cheik Imam

Chef opérateur : Michel Davaud

Monteur : G. Zipovitchi

16mm couleur – Eastman color

Durée : 75 minutes – année : 1977

Production : I.N.A., Etablissement Arabe de Production cinématographique (représenté par France Media .SA, Organisme National du Cinéma Syrien

Version originale présentée avec sous-titres français

“Il faut d’abord se débarrasser des techniques informatisées et hégémoniques du modernisme occidental. N’importe-t-il pas ensuite de rassembler son matériaux dans cette rencontre dominée de l’eau, de la terre et du soleil afin de la réinsérer dans sa propre histoire par l’usage de la brique de boue séchée ?
N’était-il pas urgent enfin, de redécouvrir l’économie et les gestes anciens du bâtir pour apporter une solution à la difficulté d’habiter de millions de paysans par le monde ?
Par la confiance qu’il a dans l’expérience et la capacité de création des paysans, HASSAN FATHI lie les techniques ancestrales à l’apport des sciences modernes, réanimant des formes spécifiques, tirant parti de l’architecture ancienne qui savait fort bien organiser la lumière, la chaleur, l’humidité, sans dépendre du béton, de l’air conditionné et du chauffage central.

La structure générale du film repose sur deux éléments : la ville et la campagne, pratiquement d’égale durée. Le film parle d’abord de l’architecture du Caire, puis se rend par le Nil dans l’intérieur du pays, en observant l’organisation de la vie, le système d’irrigation par exemple, à partir du fleuve.

On dit que l’Egypte est le fruit du Nil, nous lisons dans le film que l’Egypte est le fruit du travail du fellah autour du Nil.

Le film refusant d’être un document extérieur, pénètre selon un processus interne dans une réalité et n’isole pas l’architecture d’un contexte plus général. Il ne s’agit pas de la condamnation d’un pouvoir particulier mais bien des structures mentales héritées d’un système qui a violé l’Egypte.”

Borhane Alaouié et Lotfi Tabet